Quand il fait froid, je prépare un curry.

Si je suis inquiète, je prépare un curry.

Quand je veux faire vite (mais pas trop, voyons!), je prépare un curry.

Si je veux séduire, souder des liens, créer de l’ambiance, je prépare du curry.

Bref, vous l’aurez compris, le curry est mon « comfort food » idéal.

Car le parfum des épices qui fondent, la couleur vive des ingrédients et la texture onctueuse me mettent l’eau à la bouche rien qu’en écrire! C’est économique (on y ajoute ce qu’on a… pas besoin de se prendre la tête), relativement facile et adapté à toutes les saisons.

L’autre soir, j’étais seule à la maison, la famille (tous les 3) partie à Lyon pour un Rdv d’orthodontie de ma grande… Pendant leur retour , pas possible de les rejoindre : personne ne répondait plus au portable. Une inquiétude subtile a commencé à me titiller l’esprit. Heure du dîner. Pas des nouvelles. L’imagination a du pouvoir: laissez-lui de la place et vous construira toute de suite des scénarios catastrophiques à souhait. Accident de la route, ambulances, l’appelle de la police… ma tête était en plein cauchemar, et je n’arrêtais pas de passer des appelles qui tombaient dans le vide.

Du curry.

Je vais faire du curry, je me suis dite. Ça va me réconforter.

Vite.

Oignon, ail, poireaux, carottes, panais, un pot des tomates du jardin qui traînait sur l’étagère (apporté du cellier par la fille en question, dans l’espoir de manger encore – et encore – la pasta al pomodoro…eh… les racines!!), pois-chiches cuits le jour avant, les restes du riz du midi. Et garam-masala, curry madras, graines de coriandre, curcuma, un peu de piment, du lait de coco.

Ça y est. Tout ira bien.

Pendant que l’oignon se colorait dans la casserole avec les épices, envoûtant d’arômes toute la maison, le téléphone a sonné.

Ils étaient passés chez Casto, et au même moment où moi j’imaginais l’indicible, eux étaient en train d’essayer de caser dans la voiture des planches trop longues pour elle, récupérer des cingles et autres délices , sans faire aucune gaffe au portable (naturellement!).

Ce soir là, j’ai quand même préparé le meilleur curry de ma vie. Qu’on a mangé à 2, car les enfants avaient voulu du Pastabox au 3 fromages, de chez Mme l’Autoroute. Mais bon…

Curry facile pour tous les maux

pour 4 personnes

• 4 carottes
• 3 panais
• 3 poireaux
• 1 oignon
• 1 gousse d’ail
• 1 pot de tomates en conserve
• 3 tasses de pois-chiches cuits
• 2 tasses de riz basmati
• 2 cas de curcuma
• 1 cas de curry en poudre
• 1 cas de garam Masala
• 1 cas de graines de coriandre
• Sel & poivre
• 100 ml de lait de coco
• Persil
• 1 citron
• huile d’olive vierge-extra

Hacher l’oignon, presser l’ail et faire les sauter dans une casserole avec l’huile d’olive et  les épices.

Quand les arômes sont à leur comble, ajouter poireaux,  carottes et panais coupés en morceaux pas trop petits.

 

Faire colorer, régler de sel et de poivre et continuer la cuisson pendant 15-20 mn.

Ajouter les pois-chiches et le lait de coco, mélanger bien et éteindre le feu.

Pour le riz basmati au curcuma:

Faire revenir le riz dans une casserole avec 1 cas d’huile d’olive.

Ajouter 4 tasses d’eau bouillante salée dans laquelle on aura dissolu 1 cas de curcuma.

Cuire le riz couvert et à feu moyen pendant 15 mn (ou jusqu’à l’absorption de l’eau).

Arroser de jus de citron.

J’ai servi ce plat somptueux avec du persil haché, des blettes lactofermentées, du piment et de l’oignon rouge en tranches fines…. Et vous?

NAMASTE